lundi 13 avril 2020

GUINÉE: les ouvriers grincent les dents contre leurs employeurs
Dénonciation sur le non respect des règles de travail à Sangarédi


Le 20 mars dernier, nous avons reccueilli les propos de deux employés de la lentreprise CRCC14 installée entre Télimélé et Sangaré. L'état de santé de l'un d'entre eux est inquiétant. Cette société minière de construction du chemin de fer "Dablion-Santou" est actuellement ménacée par ses employés pour faute de non respect de leurs révendications.

Oumar SOW, interprète chinois a vécu quelques semaines à Sangarédi au compte de la compagnie de construction des chemins de fer (CRCC14). Il nous raconte sa mésaventure : <<Au début, ces sociétés chinoises vous font savoir qu'elles respectent les conditions de vie des travailleurs en les affichant sur des murs. Après avoir vous accueilli, elles se métamorphosent pour vous faire vivre le pire des traitements inhumains. Les ouvriers qui sont dans ces chantiers sont mal traités, cest mon constat car avant tout, je suis là comme interface entre les autochtones et les chinois. Les revendications ne sont pas prises en compte; ils travaillent de 8h à 18h sous le soleil ardent avec 10 litres d'eau pour plus de dix ouvriers; les manuvres sont payés à 25.000fg/jour y compris leur nourriture et leurs soins en cas de maladie; les employés ne sont pas pris en charge, c'est vraiment pénible ces conditions de vie>> a t-il affirmé.

D'après les informations, le contrat de construction de ce chemin de fer a été signé par le gouvernement Guinéen et la SMB, la société signataire. En dépit de ces avantages, les conditions de vie des localités bénéficiaires devraient s'améliorer; mais ce rêve est loin d'être réalisé nous affirme Alpha BALDE, particulier travaillant pour les chinois. Il rajoute que ces sociétés ne valorisent pas les compétences locales; ne protègent pas les ouvriers contre les dangers et ces derniers n'ont pas droit aux revendications. Il est même difficile d'avoir de l'eau à boir, presque tous les marigots ont été bouchés et ils n'ont pas construit des forages pour les villageois.

Face à ces témoignages, nous avons méné quelques recherches nous prouvant que toutes ces entreprises minières sont informées suffisamment sur le code de travail. Oumar SOW lance un appel de soutien à toutes les instances pour la defense des droits des travailleurs. Pour lheure, certains ouvriers continuent à démissionner nous a t-il confirmé avant de quitter les lieux.
                                      Komlan KOFFIVI

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